"Tempête Sur La Chine"
LE PÈRE DE JAEGHER,
... "né en Belgique, a passé une partie de
sa jeunesse en Angleterre et en France
avant d'étre envoyé en Chine où il a
exercé son ministère pendant dix-neuf
ans. Depuis 1919, il parcourt le monde,
visitant les camps de réfugiés chinois
dont il s'efforce d'atténuer la misère.
Ce sont ces expériences personnelles
que le lecteur trouvera dans Tempête sur
la Chine et ce témoignage d'une rare lucidité, tout illuminé de tendresse pour un peuple que nous découvrons, non sans surprise, très proche de nous, rend un son grave et profond. Nous sommes mis en contact direct avec la Chine et les millions d'êtres humains qui souffrent, luttent et meurent tandis que s'y déroule une des plus grandes révolutions des temps modernes. Que l'auteur nous décrive les deux années qu'il a passées dans un camp de concentration japonais ou ses conversations avec Tsiang Kiai-Che, qu'il démonte le mécanisme de corruption et de dépravation diabolique au moyen duquel tout ce qui a fait la force de la Chine, famille, religion, morale est insidieusement miné, puis sauvagement détruit, qu'il analyse les causes de l'échec de la mission Marshall ou les opérations militaires des années fatales (1945-1949), il se place toujours sur le plan de l'éternel humain. Une masse de renseignements sur l'organisation de la Chine ancienne et l'évolution de la nouvelle, des révélations étonnantes sur des événements dont l'écho n'était jamais parvenu jusqu'à nous, une étude pénétrante des rapports entre l'Orient et l'Occident, telles sont les richesses qu'apporte au lecteur ce livre à la fois profond et, lumineux que l'on ne peut plus poser une fois que l'on s'y est plongé.
Irène Corbally-Kuhn qui a collaboré â la rédaction de cet ouvrage a, elle aussi, fait de longs séjours en Chine avant et pendant la deuxième guerre mondiale.
PLON
Imprime en France. — TYPOGRAPHIE PLON, PARIS — 1953 64595. — Printed in France.
570 fr.
TEMPÊTE SUR LA CHINE
par
RAYMOND DE JAEGHER
et
IRÈNE CORBALLY KUHN
Traduit de l'américain par Denise MEUNIER
Envoyé en Chine en 1930, le Père de Jaegher assiste à l'arrivée des armées rouges dans sa paroisse en 4937 et se rend très vite compte que la lutte contre les Japonais n'est que le paravent derrière lequel s'abrite une gigantesque entreprise de destruction. Tout ce qui a fait la force de la Chine : religion, morale, culte de la famille va être attaqué, insidieusement d'abord, puis avec une sauvagerie sans bornes. Désormais la vie du l'ère de Jaegher sera celle de tous les missionnaires en Chine : il luttera jusqu'à la limite de ses forces pour soulager les souffrances qui s'accumulent autour de lui, et parcourra le pays en tous sens pour assurer la liaison entre les chrétientés assaillies, notant, au cours de ses voyages, l'implacable sûreté des méthodes communistes et la mise en coupe réglée de tous les sentiments les plus respectables de l'homme pour servir à l'établissement d'un régime qui les bafoue. Fait prisonnier par les Japonais, l'auteur passe deux années dans un camp de concentration dont il nous fait une description extrêmement pittoresque. C'est ensuite la victoire qui devait malheureusement se changer bien vite en une défaite dont le monde entier subit aujourd'hui les conséquences. Après l'échec de la mission Marshall, la marée rouge submerge la Chine. Le Père de Jaegher, dont le nom figure sur la liste des personnes à liquider, est un des derniers à quitter Nan-king.
Ce livre donne des réponses lumineuses à un grand nombre de questions que les esprits réfléchis ne pouvaient manquer de se poser en constatant la facilité apparente avec laquelle les communistes se sont emparés du pouvoir en Chine ; c'est qu'en réalité leur travail de sape était mené à la façon des termites depuis fort longtemps. Et si ce vieux pays avait, au cours de son long passé, englouti, absorbé et digéré tous les envahisseurs, c'est qu'il s'agissait d'étrangers, alors que désormais ce sont des Chinois qui s'attaquent ci la Chine. Or, l'auteur est si profondément imprégné de la civilisation chinoise, il comprend si parfaitement l'àme de ce peuple jusque dans ses errements les plus atroces, qu'au delà de l'immédiat et du contingent il nous fait parvenir à l'éternel humain. Nous nous sentons extrêmement proches de ces êtres que l'on s'est plu à nous dépeindre comme si différents, et le machinisme de corruption, de déformation et de dépravation que l'auteur démonte sous nos yeux provoque chez le lecteur une angoisse cruelle, car il se sent, lui aussi, menacé personnellement par un danger imminent : et ce qui s'est passé en Chine peut se passer dans n'importe quel autre pays et seule une connaissance approfondie des buts et des méthodes de l'ennemi peut permettre de les vaincre. C'est la grande leçon de ce livre h la fois profond et lumineux auquel on se référera toujours tant pour son étude du milieu chinois que pour celle de la pénétration communiste.
Un volume in-8° soleil (14X20). Prix : 570 fr. (1953)
Publié par les Éditions PLON, 8, rue Garanciére, Paris-6è.
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