... ce qui suit n'a absolument rien à voir avec ce qui précède ...
C'est — en fait — la copie d'un très vieux livre, superbement relié, acquis — pour une poignée d'anciens francs français — à la fin des années cinquante, auprès d'un bouquiniste établi le long des quais de la Seine, à Paris, non loin de l'île Saint Louis. J'étais en route ou je revenais d'un stage aux Glénans. J'avais du temps à perdre avant de prendre mon prochain train et ce précieux livre fraîchement acquis fut un poids supplémentaire pour mon sac de marin, mon maigre paquetage du moment.
Wikipedia:
Maurice Loir connu également sous le pseudonyme de Marc Landry, né le 16 avril 1852 à Paris et mort le 1er décembre 1924, est un officier de marine, journaliste et historien de la marine française.
Biographie
Après avoir été élève de l'École navale et avoir fait sa carrière dans la marine, il est devenu lieutenant de vaisseau à bord de la Triomphante en 1882. Il a pris sa retraite en 1896 et a été promu capitaine de frégate de réserve en 1901. Il a écrit des ouvrages portant pour l'essentiel sur la marine de guerre française et a été collaborateur du journal Le Figaro pour les questions maritimes sous son pseudonyme Marc Landry. Il est le fils de Joseph Jean Adrien Loir, professeur à l'Ecole de pharmacie de Strasbourg et de Amélie Laurent dont la soeur Marie épousa Louis Pasteur.
Il épousa en 1877, à la mairie du VIème arrondissement de Paris, Marguerite Mony, née 14 juillet 1856 à Saint-Omer (62), fille de Alexandre Ferdinand Mony, intendant militaire, chef des services administratifs au Ministère de la Guerre, officier de la Légion d'honneur, et de Louise Estelle Honorine Ferru. Le couple eut deux filles: Madeleine Loir (1881-1911) et Germaine Loir (1882-1951). Ils reposent au cimetière des Batignolles à Paris (XVIIème arrondissement)
Maurice Loir était officier d'Académie, et fut fait officier de la Légion d'honneur par décret du 22 juillet 1905.
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GLOIRES
ET
SOUVENIRS MARITIMES
CET OUVRAGE EST ILLUSTRÉ
DE vingt-quatre Planches hors texte, tirées en Couleurs, d'En-têtes et de Culs-de-lampe gravés par MM. ROUGERON et VIGNEROT, et DUCOURTIOUX et HUILLARD, d'après les aquarelles de M. ALFRED PARIS. — Les quatre frontispices ont été exécutés par MM. ROUGERON et VIGNEROT d'après les compositions et les aquarelles de M. A. GIRALDON.
DE vingt-quatre Planches hors texte, tirées en Couleurs, d'En-têtes et de Culs-de-lampe gravés par MM. ROUGERON et VIGNEROT, et DUCOURTIOUX et HUILLARD, d'après les aquarelles de M. ALFRED PARIS. — Les quatre frontispices ont été exécutés par MM. ROUGERON et VIGNEROT d'après les compositions et les aquarelles de M. A. GIRALDON.
MAURICE LOIR
GLOIRES ET SOUVENIRS MARITIMES
D'APRÉS LES MÉMOIRES OU LES RÉCITS DE
Baudin, de Bonaparte, de l'Amiral P. Bouvet, du Vice-amiral Courbet, d'Alphonse Daudet, de Decrès, du Contre-amiral Dupont, du Vice-amiral Garnault, de L. Garneray, de l'Amiral de Grasse, du baron de Haussez, du baron de Hübner, de l'Amiral Humann, du Prince de Joinville, du Vice-amiral Jurien de la Gravière, de Joseph Kerviler, du Vice-amiral Krantz, de La Pérouse, de Las Cases, de Linois, de Pierre Loti, de Moreau de Jonnès, de François de Neufchâteau, du Contre-amiral Pallu de la Barrière, de l'Amiral du Petit-Thouars, du Commandant Henri Rivière, du Vice-amiral de la Roncière Le Noury, de l'Amiral des Rotours, de Camille Rousset, du Baron Roussin, du Comte de Ségur, de Suffren, de l'Amiral de Villeneuve, etc.
PARIS
ADMINISTRATION DE L'UNIVERS ILLUSTRÉ
3, RUE AUBER, 3
À MES JEUNES CAMARADES DU "BORDA"
JE DÉDIE CE LIVRE
MAURICE LOIR
PRÉFACE
0n trouvera dans ce livre une succession de récits qui conduiront le lecteur sur toutes les mers où, depuis cent ans, les marins français ont combattu pour la Patrie.
Les guerres navales sont riches en exploits glorieux accomplis tantôt par les corsaires qui sortaient de nos ports de Dunkerque ou de Saint-Malo, tantôt par les frégates ou les vaisseaux qu'armaient nos arsenaux de Brest ou de Toulon. Pourtant l'histoire mentionne à peine ces faits d'armes, et trop souvent on ignore tout ce qui s'est dépensé de vaillance sur les navires qui ont porté au loin le pavillon de la France.
Il est vrai que ce pavillon n'a pas eu tous les triomphes dont notre patriotisme jaloux aimerait à se parer. Mais la gloire se mesure aussi bien à la valeur des hommes qu'à leurs succès. On trouve dans les combats malheureux de sublimes exemples de courage et d'abnégation qu'on ne saurait trop rappeler. La postérité doit garder la mémoire des défaites sans reproches où la Fortune a pu être contraire, mais où l'Honneur est resté sauf à force de bravoure.
En inaugurant la statue de Jean Bart, le comte Roger du Nord s'écriait : « Honorer la mémoire des hommes illustres, conserver vivant au fond de nos cœurs le souvenir de leurs actions, c'est nous honorer, nous grandir nous-mêmes, c'est, en quelque sorte, nous rapprocher d'en , c'est montrer que nous sommes bien les fils de cette France que nos aînés ont portée si haut ».
Les récits qui composent ce volume ont été réunis dans cette pensée de respect et de piété pour les marins célèbres de la flotte française. Il est bon qu'on sache leur héroïsme, il est salutaire aussi qu'on se réchauffe à la flamme qui brûlait clans leur cœur. La guerre, hélas(!) est inévitable, et celle qui nous menace sera terrible, si terrible même que chacun, frémissant à l'idée des malheurs qu'elle causera, aime à en reculer l'échéance. Mais quand l'heure de la lutte sonnera, quand les armées se rendront à la frontière, l'Océan verra se dérouler sur ses flots des combats formidables. Plus la guerre navale de demain sera tragique, plus la vaillance, l'énergie, la valeur individuelles y seront nécessaires. Et nous avons le droit de croire que nos marins, fidèles aux traditions de leurs devanciers, sauront y montrer les nobles vertus militaires qui sont le meilleur gage de la victoire.
Dans les souvenirs du passé, on doit rechercher les espérances de l'avenir.
M. L.
TABLE DES MATIÈRES